Quand on viellit, il faut anticiper les problèmes

Claudia Grünenfelder

Interview de Claudia Grünenfelder, responsable d’équipe et coordinatrice à l’AROSS.

En quoi consiste le travail de l’AROSS?

En lien avec le vieillissement de la population, le défi de l’AROSS est de proposer la bonne prestation à la bonne personne au bon moment. Ceci se fait en étroite collaboration avec tout le réseau socio-sanitaire. Notre travail est donc d’informer, d’orienter et d’accompagner les personnes âgées pour qu’elles puissent conserver une belle qualité de vie. 

Quelles compétences sont nécessaires pour être coordonnatrice à l’AROSS?

Je suis à l’AROSS depuis le lancement du projet pilote en décembre 2015 et j’ai constaté à quel point il est important de posséder une formation solide dans le domaine de la santé ou du social, d’être polyvalente, autonome, organisée et avoir d’excellentes compétences relationnelles, que cela soit avec les personnes âgées, leur famille et l’ensemble du réseau socio-sanitaire. Quand vous êtes coordinatrice, vous êtes la référente d’une personne qui compte sur vous ! Il faut donc savoir prendre ses responsabilités.

Et qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre métier?

C’est précisément ce contact avec les bénéficiaires ou leur famille. J’ai la chance de faire un métier où je peux apportez une solution à un problème concret. Les gens sont donc très reconnaissants et c’est stimulant.

Votre slogan est “choisir pour demain” : pourquoi?

Parce que nous encourageons les personnes âgées à s’informer et à anticiper les problèmes qu’elles vont inévitablement rencontrer. La perte d’autonomie n’est pas dramatique si elle est compensée par des visites régulières d’une aide à domicile ou de livraisons de repas tous les midis, etc.! L’expérience nous montre clairement que les personnes qui bénéficient de soutien ont une meilleure qualité de vie et peuvent rester plus longtemps à la maison. 

Quel conseil peut-on donner aux seniors qui nous lisent?

Je leur dirais simplement qu’entrer dans le grand âge se prépare. Il ne faut surtout pas avoir peur de demander un peu d’aide ou faire des petits aménagements dans son quotidien. Quand on vieillit, il est nécessaire d’accepter que l’on entre dans une nouvelle phase de vie où il ne sera plus possible de continuer à faire ce que l’on a toujours fait.