Lors du débat au Grand Conseil neuchâtelois, il a été évoqué un surcoût dû à la convention de 35 millions. Les détails de ce chiffre ne sont actuellement toujours pas connus.
La question est toutefois pertinente: des économies sont-elles réalisables avec la nouvelle loi du Grand Conseil? Théoriquement, des économies sont toujours réalisables. Elles ne sont toutefois ni automatiques ni fixées par la nouvelle loi.
En instaurant la distinction entre personnel soignant et non soignant, le Grand Conseil présuppose que les conditions de l’actuelle CCT sont trop généreuses avec un type de collaborateur, certainement le personnel non soignant. Est-ce effectivement le cas? L’étude de l’IDHEAP (Institut de hautes études en administration publique), commandée par le Conseil d’État y répond négativement. Les conditions de travail du personnel œuvrant dans le domaine de la santé dans le canton de Neuchâtel se situent dans la moyenne intercantonale des cantons latin et occidentaux. Les conditions de travail sont plus confortables qu’ailleurs, certes, mais les salaires sont plus bas; au final, la CCT SANTÉ 21 est raisonnable en comparaison intercantonale.
Et si des négociations étaient entamées avec le personnel soignant et non soignant du canton, qui peut garantir qu’elles aboutiront à une économie sur les salaires? La pénurie du personnel médical ne donnerait-elle pas un avantage aux employés lors de nouvelles négociations? Ne retournerait-on pas à la situation qui prévalait avant la CCT et contre laquelle tous les partis ont réagi?