Nous gérons plus de 100 procédures de sécurité.

«Aujourd’hui, nous sommes dans un monde où le hasard n’a plus sa place, surtout dans le domaine de la sécurité», Philippe Nicoud, chargé de sécurité au RHNe.

Vous êtes chargé de sécurité au RHNe. Quelles missions comprend votre cahier des charges?

Mes deux missions se résument à la protection des personnes et des biens au sein du RHNe. Je dois donc m’assurer de la sécurité des patients et du personnel, mais aussi, pour vous donner quelques exemples, du respect des normes de protection incendie ou des règles définies pour la gestion d’une crise sanitaire, comme c’est le cas pour le Covid-19.

Il existe combien de normes de procédures de sécurité dans un hôpital?

Avec mon collègue, nous gérons plus de 100 procédures de sécurité. Les normes anti-incendie, pour reprendre cet exemple, sont relativement complexes et touchent tous les secteurs d’un hôpital, à savoir l’architecture, la technique et l’organisationnel. Nous devons nous assurer que toutes les règles soient bien comprises et respectées, puis effectuer des tests de validité, rendre un rapport de conformité pour recevoir l’autorisation d’exploiter, et enfin former le personnel. Aujourd’hui, nous sommes dans un monde où le hasard n’a plus sa place, surtout dans le domaine de la sécurité.

Comment avez-vous affronté la crise du Covid-19?

Les procédures de gestion de crise sanitaire qui existaient nous ont permis d’anticiper les principales problématiques et d’être très réactifs. L’une des premières difficultés consistaient à gérer les flux de personnes et mettre en place des mesures de protection pour que le virus ne se propage pas dans l’hôpital. Bien entendu, en totale collaboration avec le corps médical. D’ailleurs, toutes nos missions sont transversales. La sécurité ne peut s’effectuer sans la collaboration de tous les départements de l’hôpital et c’est réellement ce qui se passe au RHNe.

Comment avez-vous réussi à gérer les flux et isoler les patients?

Nous avons utilisé notre centre opératoire souterrain pour gérer et isoler les patients. Peut-être le savez-vous, sur le site de Pourtalès nous avons un hôpital sous l’hôpital, un centre opératoire souterrain qui peut accueillir 189 patients. C’est une surface de 1500 m2 opérationnelle. Les patients étaient donc, dans un premier temps, conduits dans cet espace pour éviter les risques de contamination et évaluer leur état de santé. Cela s’est avéré parfaitement adapté.

Après 14 ans au RHNe, comment voit-on un hôpital?

Comme une petite ville, presque autonome, qui vit 24h/24h. Étant donné que toutes les missions de sécurité sont transversales, je collabore avec tous les départements et je connais énormément de personnes. J’ai la chance d’avoir un travail diversifié qui privilégie le contact humain. C’est un privilège et une chance.