Les négociations entre partenaires sociaux ont été suspendues. Nos questions à Pierre Coullery, secrétaire général de la CCT Santé 21.
Pourquoi avoir suspendu les négociations de la CCT Santé 21?
Les partenaires ont dressé le constat que l’épidémie de COVID-19 allait durer plusieurs semaines, que les représentants des institutions signataires seront en priorité concentrés sur ce combat pendant cette période, et que les réunions, essentielles pour le déroulement des négociations, ne pourraient plus se tenir normalement. Il était donc logique de suspendre les négociations pour la période de crise, jusqu’au moment où les autorités lèveront les mesures de confinement.
La décision a été prise par l’ensemble des partenaires?
Oui, il s’agit d’une décision unanime des partenaires signataires. Elle n’a pas été longue à prendre au vu de la situation exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons tous.
Récemment, l’Etat a revaloriser le salaire des collaborateurs soumis à la CCT Santé 21? Comment ce geste a été perçu?
Cette décision a été perçue très favorablement par les partenaires, dans un contexte où le personnel est fortement mis à contribution. Je précise que la revalorisation de la grille salariale de 1.2% est issue des précédentes négociations, et qu’elle devait intervenir au plus tard en décembre 2020. Mais la possibilité offerte par l’Etat aux employeurs de pouvoir l’appliquer au 1er avril déjà est effectivement un geste bienvenu.
En suspendant les négociations et en prolongeant d’une année le terme de l’actuelle CCT, vous désirez donner un message de sérénité aux collaborateurs qui sont aujourd’hui confrontés au COVID-19?
La suspension des négociations s’imposait au vu de la crise sanitaire sans précédent que nous traversons. Dès lors que l’objectif de terminer les négociations au 30 juin 2020 n’était plus atteignable, il s’agissait de prendre acte que la CCT serait prolongée tacitement d’une année, comme le prévoit l’art. 13.1 de la CCT. Cela étant, les partenaires ont aussi souhaité adresser un message rassurant au personnel, lui confirmant que les conditions de travail actuelles resteront applicables jusqu’à fin 2021, au moins. Lorsque la sortie de crise se profilera, les partenaires se réuniront pour déterminer un calendrier des négociations et fixer un objectif pour l’entrée en vigueur de la nouvelle CCT.