Le management de l’institution se prépare à évoluer dans le sens d’un processus décisionnel plus horizontal.

Pourquoi est-il nécessaire de soigner la communication au sein d’un établissement de droit public? Quels sont les enjeux de NOMAD en 2019? Rencontre avec Caroline Codoni-Sancey, responsable de la communication de NOMAD.

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier au sein de NOMAD?

Mon rôle au sein de NOMAD consiste en premier lieu à faire connaître, à l’interne comme à l’externe, les décisions prises par la Direction et les actions qui en découlent ; ou plus largement la mission de NOMAD, aujourd’hui et demain. Mais au-delà de « faire connaître NOMAD », il faut aussi « faire aimer NOMAD », donc travailler à maintenir une bonne image de l’institution. À noter que si ces tâches font partie intégrante de ma mission, elles doivent aussi être portées par d’autres personnes. Les responsables de centres participent notamment pour beaucoup à diffuser de l’information aux collaborateurs : ils sont même des multiplicateurs indispensables pour porter les messages, expliquer et chercher l’adhésion. Communiquer est donc un travail d’équipe !

Quel est votre parcours professionnel ?

Après l’obtention de ma licence en relations internationales (IUHEI, Genève), j’ai assez vite rejoint la Berne fédérale, d’abord au sein du Service information du bureau de l’intégration, puis de l’actuel Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) qui s’appelait avant Office fédéral des affaires économiques extérieures (OFAEE). J’étais collaboratrice scientifique dans deux services régionaux s’occupant des relations économiques bilatérales entre la Suisse et certains pays latino-américains d’une part ; asiatiques d’autre part. Un peu le grand écart entre deux régions du monde, en quelque sorte ! Après cette expérience politico-économique, j’ai travaillé pour la Conférence intercantonale de l’instruction publique (CIIP), à son siège à Neuchâtel, et donc sur les questions d’harmonisation scolaire au niveau romand. C’est là que je suis progressivement entrée dans le monde de la communication en passant de collaboratrice scientifique à chargée de communication, après avoir suivi, en cours d’emploi, plusieurs formations post-grades en communication. Puis NOMAD a décidé, en 2013, de créer un poste de responsable de la communication, marquant ainsi sa volonté de développer ce secteur. Et j’ai été l’heureuse élue !

Faut-il une qualité ou un talent spécifique pour exercer votre fonction de responsable de la communication ?

Au-delà des compétences métiers évidentes, propres au secteur de la communication (rédactionnelles, stratégiques, etc.), je dirais que certains soft skills sont tout aussi importants : savoir écouter et « se mettre à la place » des gens pour cerner au mieux ce qu’ils doivent savoir et sous quelle forme. Un certain entregent est donc nécessaire pour parvenir à tisser des liens de confiance.

Quels sont vos principaux projets professionnels en 2019 ?

Il y en a deux principalement. D’abord communiquer à l’externe sur le nouveau processus de prise en soins qui se met en place cette année à NOMAD. C’est un changement fondamental pour le personnel de terrain : réunis en micro-équipe d’une dizaine de personnes, de toutes les fonctions, les collaborateurs auront une vue globale des prises en soins dont ils s’occupent, du début à la fin. Ils gagneront ainsi en autonomie, en responsabilité et seront en meilleure capacité d’interagir avec les clients et leur entourage, les prescripteurs et les autres partenaires impliqués. Tout le monde devrait donc être gagnant !

Et le second ?

Nous désirons développer la communication digitale de l’institution, notamment par la création d’un intranet, la refonte du site internet et surtout, au préalable, la définition d’une stratégie digitale globale et cohérente.

Qu’entreprenez-vous pour développer le sentiment d’appartenance des collaborateurs de NOMAD ?

Il n’y a pas de recette toute faite pour créer ce sentiment…ni pour le mesurer : là est toute la difficulté. À mon niveau, tenir le personnel régulièrement informé participe déjà à développer ce sentiment d’appartenance ; non seulement sur ce qui se fait à NOMAD, mais aussi sur la vision d’avenir de l’institution, en veillant à en expliquer le pourquoi et à y donner du sens. Mais d’autres facteurs sont aussi indispensables, en grande partie entre les mains des managers : valoriser les collaborateurs, faire du travail de qualité – source de fierté -, intégrer le personnel le plus possible aux décisions, ou encore lui donner de l’autonomie et des responsabilités claires. Le futur processus de prises en soins évoqué plus haut vise précisément à renforcer ces derniers éléments ; et il a été construit de manière aussi participative que possible. Le management de l’institution tout entière se prépare à évoluer ces prochaines années, dans le sens d’un processus décisionnel plus horizontal, responsabilisant davantage les personnes les plus à même de se décider dans un domaine.