Interview de Monsieur Claude-Alain Roy, directeur de l’EMS des Charmettes à Neuchâtel.
Si un ami vous demande de lui présenter les Charmettes, que lui raconteriez-vous?
Je lui répondrais qu’aux Charmettes nous faisons en sorte que tous nos résidents se sentent autant que faire se peut chez eux. Nous pratiquons un accompagnement individuel qui prend aussi en compte l’entourage familial. Notre institution compte 110 lits. Nous regroupons toutes les missions de la PMS (Planification médico-sociale), à savoir les longs et courts séjours, l’accueil en foyer de jour pour le domaine de la gériatrie et de la psychogériatrie. Nous mettons également à disposition un lit d’accueil d’urgence ponctuellement utilisé. Nous vivons dans une petite communauté qui vit 24 heures sur 24.
Comment cohabitent les différentes unités aux Charmettes?
Pour le moment, toutes les missions sont réunies dans le même bâtiment à l’exception du foyer de jour. Du coup, notre établissement se divise entre gériatrie et psycho-gériatrie. Notre réflexion était de faire vivre ensemble les résidents nécessitant le même encadrement, mais nous sommes en train de penser à une nouvelle organisation pour les prochaines années. Nous nous devons de sans cesse améliorer la qualité de nos prestations pour le bien-être des personnes accueillies.
Que désirez-vous faire exactement?
Nous aimerions construire un bâtiment de 30 lits en chambre individuelle uniquement dédié aux courts séjours gériatriques. Nous pensons que ce serait plus adapté aux besoins des résidents et du réseau de santé qui exige des flux quotidiens.
Comment faire d’un EMS un lieu de vie?
La réponse est complexe. Mais pour le dire simplement : en étant à l’écoute des gens et de leur famille, en leur proposant un accompagnement professionnel comportant des soins et des activités socioculturelles, et en soignant les relations humaines. Mon prédécesseur a mené une étude sur la satisfaction des personnes hébergées. Les résidents ont dit apprécier leur nouveau cadre de vie, la magnifique vue sur le Lac de Neuchâtel, le jardin et le confort des chambres qui ont toutes un balcon. Ils sont évidemment aussi très sensibles aux rapports humains et à l’attention qu’on leur accorde au quotidien.
Diriger un EMS, est-ce un travail comme les autres?
C’est un travail très complet, à 360 degrés. Ce que j’aime le plus? C’est vivre dans ce petit village et me lever chaque matin pour offrir le meilleur à nos 110 résidents. Quand je circule dans la maison, les quelques paroles échangées avec les résidents ou le personnel sont des moments très importants. Il y a une dimension d’envie de bien faire, d’entraide et de solidarité dans notre établissement qui donne sens à mon travail.