Ils apprécient se rendre en ville.

Jacques Macabrey

Interview de Jacques Macabrey, directeur de l’EMS Clos Brochet

Clos Brochet est l’un des rares EMS à se trouver en ville?

C’est effectivement l’une de nos spécificités et la raison pour laquelle de nombreuses personnes habitant sur le Littoral désirent venir chez nous. Nos résidents apprécient de prendre le bus pour boire un café au centre-ville ou aller faire quelques achats dans un magasin de la place. Ils peuvent aussi facilement se rendre au bord du lac pour une promenade. Quand nous avons récemment annoncé à nos pensionnaires que les mesures sanitaires étaient assouplies et qu’ils pouvaient à nouveau profiter de ces loisirs simples, ils étaient littéralement aux anges. C’était un beau moment!

Difficile de parler de la vie dans un EMS sans évoquer la crise sanitaire. Comment vos résidents ont vécu cette période?

J’ai été touché par leur résilience et leur compréhension. À ma grande surprise, le jour où j’ai communiqué à tout le monde que nous devions vivre un moment en autarcie pour les protéger, plusieurs personnes se sont approchées de moi pour me remercier et me confier que cela ne devait pas être facile de prendre une telle décision. Ensuite, nous avons rapidement réagi et organisé de nombreuses activités individuelles et mis en place ce que nous avons appelé une boîte à visite, c’est-à-dire un espace fermé où ils pouvaient rencontrer leurs proches derrière un plexiglas.

Mais rien ne remplace le vrai contact physique?

Évidemment et nous en étions bien conscients, c’est pourquoi nous leur avons aussi proposé un système de proches signifiants. Chaque pensionnaire pouvait choisir deux personnes qui accèdent à notre EMS pour autant qu’elles acceptent de limiter leurs contacts avec le monde extérieur. C’était très contraignant, mais cela a permis à de nombreuses familles de conserver des liens très étroits malgré la pandémie.

Et concernant le personnel?

Ils ont tous été présents, disponibles et très engagés. Rien n’aurait été possible sans leur travail. Nous avons aussi essayé de rendre leur quotidien plus agréable en prenant quelques petites mesures dans la limite de nos moyens, comme l’installation d’un babyfoot dans leur salle de pause, en leur proposant des massages relaxants ou en organisant des groupes de parole animés par un expert externe.

Comment se déroule la vie à Clos Brochet?

Nous avons la chance de nous trouver dans un établissement moderne construit en 1969. Clos Brochet, c’est 76 lits dont 54 chambres individuelles. Nous faisons le maximum pour que les résidents soient au centre de nos préoccupations. Ils ont par exemple la possibilité de prendre leur petit-déjeuner entre 7h30 et 10h30. Oui, à Clos Brochet, c’est possible de faire la grasse matinée! Notre but est qu’ils se sentent à la maison. Tout simplement.