Les gens ont envie de maintenir leur employabilité et de découvrir « d’autres possibles ».

L’Hôpital neuchâtelois est prestataire de nombreuses formations pour développer le capital compétence de son personnel. Nos questions à Madame Delvaux, responsable de la formation à l’Hôpital neuchâtelois.

Quelle est votre fonction au sein d’Hôpital neuchâtelois ?

Je suis responsable de la formation, qu’elle soit initiale, continue ou post-grade. Les deux mille six cents collaborateurs sont concernés, et en premier lieu les métiers de soins. Aujourd’hui, chacun se forme tout au long de sa carrière professionnelle et les changements constants dans tous les domaines impliquent une mise à niveau permanente de ses compétences. Nous proposons aussi des cours de leadership, de ressourcement personnel, d’intelligence émotionnelle ou de santé par le toucher. Ce large choix, pour ne citer que ces exemples, tente de répondre à toutes les problématiques rencontrées par le personnel hospitalier.

Combien de formations offrez-vous ?

Une centaine de cours sont au programme chaque année. L’Hôpital neuchâtelois est un monde en tant que tel et nous avons la mission d’accompagner la carrière professionnelle de tous les employés, de l’apprenti au chirurgien. Notre devise  est que si nos collaborateurs sont satisfaits, les usagers le sont aussi et que l’ensemble du personnel d’HNE fait partie de la chaîne de soins. Pas uniquement les médecins et les infirmiers-ères. En préparant des plats équilibrés pour leurs collègues et les patients, les cuisiniers font partie du monde des soins.

Comment faites-vous, concrètement, pour répondre aux besoins de tous les départements ?

Je ne suis pas seule. Nous sommes une équipe de 15 personnes à taux d’activité variable :  des formateurs, des responsables de formation pratique, des coordinateurs des formateurs en entreprise, des assistantes de formation, des documentalistes et des apprentis. Notre point commun est de nous montrer disponible et d’avoir le sens du collectif. Vous savez, sans les autres, nous n’existons pas ! Un chef de département, par exemple, viendra facilement vers nous pour nous demander un conseil ou l’organisation d’un cours. Nous sommes à leur écoute et essayons de trouver une solution. La notion de formation continue, dans un hôpital, est parfaitement assimilée. Les gens ont envie de maintenir leur employabilité et de découvrir « d’autres possibles ». Bien souvent, le souci n’est pas l’envie, mais trouver le temps dans un planning chargé.

Et comment trouvent-ils le temps ?

Grâce aux responsables de départements qui encouragent le personnel à prendre du recul lors d’un cours et en incitant les différents acteurs à prendre leur destin en main. Nous essayons de créer les conditions cadres pour que chacun puisse partager son expertise et en faire profiter ses collègues. C’est un point crucial pour nous. Que la compétence soit partagée et qu’elle profite à tous.

La formation a-t-elle changé ces dernières années ?

L’offre de cours évolue, bien évidemment. Les méthodes aussi. Actuellement, nous sommes dans une approche plus ludique, en mouvement, et plus interactive. La transmission a laissé la place au partage, car les gens qui écoutent ont aussi des compétences. Nous insistons aussi beaucoup plus sur les softskills. Savoir, c’est bien mais cela ne suffit pas. Nous insistons sur trois piliers pour accomplir sa mission professionnelle. Savoir, savoir-faire et savoir-être, pour savoir agir. La formation s’ouvre aussi vers l’extérieur. Nous développons des offres avec d’autres partenaires de la CCT Santé 21, des hautes écoles, mais aussi des entreprises privées qui viennent chercher nos compétences « up to date ».