La votation du mois de novembre est derrière. Quels sont les dossiers qui attendent la CCT Santé 21 en 2018? Rencontre avec Pierre Coullery, Secrétaire Général.
Quels seront vos projets en 2018 ?
L’une de nos principales missions est de veiller à la bonne application de la CCT Santé 21. En 2018, nous élargirons nos contrôles auprès des institutions affiliées. Jusqu’à présent, nous nous étions surtout concentrés sur le respect de la grille salariale. À partir de cette année, nous désirons également vérifier les conditions de travail. Nous sommes en train d’élaborer une feuille de route pour mener de manière rigoureuse et systématique cette tâche.
Vous êtes les policiers de la CCT Santé 21 ?
Disons que nous veillons à son application. Nous effectuons des contrôles, mais nous nous considérons plutôt comme des conseillers. Nous maîtrisons les subtilités de la CCT et nos partenaires nous consultent fréquemment sur des points précis. Nous sommes dans une dynamique de collaboration et c’est tant mieux. C’est ainsi que cela fonctionne le mieux.
Suite à vos examens, vous constatez des infractions ?
Des erreurs qui demandent correction, oui. Une volonté de tricher, non. Nous récoltons des données auprès de l’employeur et si nous constatons des fautes, nous les corrigeons ensemble. N’oubliez pas que l’application d’une convention collective n’est pas chose aisée. Certains points du règlement demandent des éclaircissements. Et le personnel des ressources humaines de nos partenaires change. Il s’agit de répondre à leurs questions, d’organiser des séances d’information ou de mettre en place des formations.
Une véritable collaboration donc ?
Oui, nous sommes là pour répondre à leurs questions. Nous entreprenons toutes les démarches possibles pour que la CCT soit respectée selon la volonté des partenaires sociaux. Il me semble important d’ajouter que le secrétariat ne gère pas seul ces problématiques. La Commission paritaire, composée d’employés et d’employeurs, est un organe crucial dans le gestion et l’application de notre CCT. Là aussi, une coopération est nécessaire pour une gestion efficace des dossiers. Et c’est le cas.
Quels autres dossiers suivrez-vous en 2018 ?
De nombreux dossiers politiques qui ont un impact sur la convention. Un exemple ? Actuellement, nous sommes attentifs aux problèmes liés au budget de l’État. Sans budget, les investissements des institutions sont gelés et l’engagement de personnel compliqué. Il est difficile de se projeter dans de telles conditions. Nous restons confiants et espérons que cette crise trouvera rapidement un dénouement.
Et dans le domaine hospitalier ?
Nous serons touchés par la nouvelle organisation d’Hôpital neuchâtelois. Il devrait y avoir la création d’une nouvelle entité. Nous suivons ce dossier et veillerons à ce que la CCT soit respectée. Autre sujet, les hôpitaux privés du groupe SMN avaient obtenu une dérogation de l’État jusqu’à mi-2018 concernant leur refus d’appliquer la CCT Santé 21. Nous serons attentifs aux décisions prises par l’État.